La rhinite, c’est quoi ?

La rhinite est une inflammation de la cavité nasale qui s’accompagne d’un gonflement de la muqueuse. Des éternuements et un nez bouché, qui coule ou qui démange sont les symptômes les plus fréquents, mais il arrive aussi plus rarement que le patient souffre d’une irritation de la gorge, de problèmes d’odorat, de douleurs au niveau du visage, de maux de tête ou d’yeux rouges, qui pleurent et qui démangent. La rhinite peut être allergique ou non allergique, la cause la plus fréquente de la rhinite non allergique étant le rhume banal.
La rhinite allergique se manifeste au contact d’un allergène (une substance à laquelle la personne est allergique), auquel le système immunitaire réagit en libérant une substance appelée histamine. C’est ce mécanisme qui provoque les symptômes de la rhinite.
La rhinite peut être saisonnière, ce qui signifie que la personne n’en souffre qu’à certaines périodes, ou être présente toute l’année durant. La rhinite allergique saisonnière est souvent appelée « rhume des foins » et se manifeste principalement au printemps, en été ou au début de l’automne sous l’effet du pollen de certaines plantes (graminées, arbres ou fleurs).
Les rhinites allergiques non saisonnières sont le plus souvent provoquées par une allergie à des substances comme les acariens, les poils d’animaux ou les (spores de) moisissures. Les personnes qui en souffrent présentent des symptômes tout au long de l’année.
La rhinite non allergique est plus difficile à diagnostiquer. Il s’agit d’une atteinte de la muqueuse nasale sans hypersensibilité aux allergènes qui peut être déclenchée par divers facteurs, dont notamment :
– La présence d’une substance étrangère dans la cavité nasale ;
– Une infection, p.ex. par un virus respiratoire ;
– Un rétrécissement du passage dans la cavité nasale ;
– Certains médicaments comme les anti-inflammatoires (AINS) ou les antihypertenseurs ;
– Certains aliments ou odeurs ;
– La fumée et d’autres polluants atmosphériques ;
– Des changements météorologiques ;
– Des changements hormonaux ;
– Le stress.
Les personnes qui souffrent déjà d’eczéma ou d’asthme ont une probabilité accrue d’être victimes de rhinites allergiques. Une exposition environnementale régulière à des substances irritantes telles que la fumée accroît également le risque. La rhinite peut également survenir chez la femme enceinte sous l’effet des modifications hormonales associées à la grossesse ; elle touche aussi davantage les plus de 65 ans.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la rhinite peuvent être légers ou plus sévères, et touchent la cavité nasale, la gorge et les yeux. Parmi les manifestations possibles, citons :
– Nez bouché ;
– Nez qui coule ;
– Nez qui démange ;
– Éternuements ;
– Toux ;
– Maux de gorge ;
– Yeux qui démangent ;
– Larmoiement ;
– Maux de tête ;
– Douleurs au niveau du visage ;
– Légère perte olfactive, gustative ou auditive.

Quand consulter un médecin ?

Il arrive que les remèdes « maison » ne soient pas suffisants pour soulager les symptômes de la rhinite, en particulier lorsqu’ils sont provoqués par une allergie ou un rhume des foins. Un traitement médical peut alors être nécessaire.
Consultez votre médecin avant d’entamer un traitement. Certains produits ne peuvent en effet être utilisés que pendant un laps de temps relativement bref, tandis que d’autres se prêtent à une prise plus prolongée.
Retournez voir votre généraliste si les plaintes persistent en dépit des médicaments. Pensez également à le consulter en cas de problèmes d’essoufflement, de rhinite hyperréactive (réaction excessive à des stimuli aspécifiques tels que la poussière, l’alcool, la fumée…) et si vous êtes ou pensez être enceinte ou que vous allaitez.

Que pouvez-vous faire vous-même ?

Le meilleur moyen de soigner une rhinite allergique est d’éviter l’exposition aux allergènes. Si vous êtes allergique aux pellicules des animaux de compagnie, aux moisissures ou à d’autres allergènes présents dans votre maison, efforcez-vous autant que faire se peut de limiter l’exposition en écartant les causes. Une allergie aux acariens pourra par exemple être combattue en lavant vos draps de lit à 60° toutes les deux semaines.
Si vous êtes allergique aux pollens, limitez les activités à l’extérieur au cours de la saison à risque ou tenez compte de la météo. Efforcez-vous autant que possible de garder vos portes et fenêtres fermées et, si vous avez l’air conditionné, assurez-vous que le système est pourvu d’un filtre efficace.
S’il est impossible d’éviter l’exposition aux allergènes, des médicaments – p.ex. des antihistaminiques, sprays nasaux ou autres produits disponibles en vente libre en pharmacie – pourront contribuer à soulager vos symptômes.
Si vous avez l’impression que c’est un médicament qui provoque vos problèmes de rhinite, essayez si possible d’en interrompre la prise – en concertation avec votre médecin – pour voir si vos symptômes s’améliorent. Si c’est le tabagisme qui est en cause, essayez d’arrêter ou de bannir la fumée de votre environnement.
Les rhinites non allergiques guérissent le plus souvent d’elles-mêmes. Veillez à prendre du repos et à boire suffisamment. Vous pouvez également rincer les fosses nasales à l’aide d’une solution physiologique, utiliser un spray nasal décongestionnant ou prendre un médicament pour alléger les symptômes.

Quel aide peut vous apporter votre pharmacien ?

Les antihistaminiques peuvent être utiles pour lutter contre les symptômes de la rhinite. Certains peuvent toutefois aussi provoquer une somnolence, et il est fréquent que la notice mette en garde contre l’utilisation de machines ou l’exécution d’autres tâches au cours de la prise de médicaments de cette classe. Les antihistaminiques peuvent également avoir un impact sur d’autres produits, en particulier les décontractants musculaires, les somnifères et les calmants. Demandez conseil à votre pharmacien !
Un spray nasal décongestionnant pourra dégager le nez et soulager la pression sur les sinus. Ce type de médicament ne peut toutefois être utilisé que pendant de courtes périodes (généralement pas plus de sept jours) ; si la prise se prolonge, ils risquent en effet de devenir contreproductifs et d’aggraver les symptômes.
Des gouttes oculaires et sprays nasaux peuvent également être utilisés pour soulager les démangeaisons et autres symptômes. Votre pharmacien vous recommandera néanmoins de ne pas les utiliser de façon prolongée.
Les sprays nasaux à base de corticostéroïdes sont souvent recommandés pour maîtriser les symptômes allergiques sur le long terme.